L’Engagement face à la situation au Proche-Orient
L’Engagement réaffirme sa condamnation sans réserve des attaques terroristes perpétrées le 7 octobre 2023. Rien, absolument rien, ne saurait justifier le massacre de centaines de civils ni la prise et la détention d’otages qui s’en est suivie. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages israéliens encore détenus, ainsi que la restitution des dépouilles des otages décédés.
Dans le même temps, nous ne pouvons cautionner la réponse militaire du gouvernement israélien, qui s’est traduite par des bombardements massifs, des privations d’eau, d’électricité et de médicaments infligées à la population civile de Gaza. Ces actes sont constitutifs de violations du droit international humanitaire, voire de crimes de guerre. L’horreur du 7 octobre ne saurait justifier le martyre prolongé de toute une population.
Nous dénonçons avec la même fermeté les actions terroristes du Hamas et de ses groupes affiliés, dont les premières victimes sont aussi les habitants de Gaza, pris en otage par une organisation qui refuse la paix et instrumentalise la souffrance.
Les extrémistes des deux camps alimentent une spirale de violence qui a torpillé toute perspective de règlement durable. Le gouvernement Netanyahou, en poursuivant la colonisation en Cisjordanie, sape chaque jour un peu plus les bases d’une solution pacifique. Nous demandons l’arrêt immédiat de cette politique ainsi que la restitution des terres et des biens spoliés, qui devra être une condition fondamentale des négociations à venir.
Au-delà de Gaza, nous alertons sur le risque majeur de déstabilisation régionale, en particulier avec la montée des tensions entre Israël et l’Iran. Une escalade ouverte entre ces deux puissances pourrait embraser l’ensemble du Moyen-Orient, fragiliser des équilibres déjà précaires et faire basculer la région dans un conflit généralisé. Ce scénario, aux conséquences imprévisibles, aurait également pour effet dramatique d’invisibiliser davantage le sort des Palestiniens de Gaza et de reléguer leur sort à un enjeu secondaire dans un affrontement géopolitique de grande ampleur.
Nous regrettons le report probable de la Conférence des Nations Unies sur Gaza et la reconnaissance de l’État de Palestine, prévue dans les prochains jours. Toutefois, nous insistons sur la nécessité de traiter cette question avec rigueur et lucidité : la reconnaissance d’un État implique l’existence d’une structure étatique stable, ce qui n’est aujourd’hui malheureusement pas le cas. Reconnaître un État palestinien dans les conditions actuelles reviendrait à valider de fait le pouvoir du Hamas, ce que nous refusons.
C’est pourquoi nous appelons à la tenue d’une grande conférence internationale, à l’image du processus d’Oslo, réunissant toutes les parties prenantes. Cette conférence devra poser les bases concrètes d’un futur État palestinien : définition des frontières — notamment en prenant comme référence les lignes de 1967, comme le prévoient les résolutions de l’ONU —, construction des institutions, garantie des droits fondamentaux, sécurité des deux peuples. La présence éventuelle d’une force internationale de stabilisation pourrait accompagner cette transition.
Enfin, nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat, à la reprise de négociations et à la mise en œuvre d’une action humanitaire d’urgence à grande échelle. Seule la solution à deux États, que nous soutenons de longue date, peut garantir une paix juste, durable et partagée entre Israéliens et Palestiniens.
Crédit photo MSF
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