Que retenir du discours de politique générale de François Bayrou ?
Sur la forme :
- Une intervention un peu longue, teintée de pédagogie et de références historiques, abordant la plupart des sujets mais sans trop s’y engager la plupart du temps.
- L’attitude puérile des députés LFI passant leur temps à vociférer et une fois de plus indignes du rôle qui leur a été confié lors du vote républicain du 7 juillet 2024.
Sur le fond :
- L’apparence d’une avancée sur la réforme des retraites, jouant avec les mots sans parler de suspension, annonçant le retour de la concertation avec les partenaires sociaux ce qui est un progrès, mais dont le risque est de laisser les clés de la décision au MEDEF.
- Des intentions en matière de soutien aux services publics (enseignement, ONDAM) qui demanderont à être confirmées de manière tangible.
- Les cahiers de doléances déposés durant la crise des gilets jaunes , en espérant qu’(il en ressorte des propositions concrètes suivies d’une mise en œuvre effective.
- L’annonce d’une banque de la démocratie pour le financement des petits partis, et l’introduction d’une forme de proportionnelle, ce que nous pourrions approuver si elle ne s’accompagne pas du retour au cumul des mandats sous prétexte « d’ancrage territorial ».
- La poursuite annoncée des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises multinationales ("prémunies contre des augmentations exponentielles d'impôts et de charges"), alors que ces soi-disant poules aux œufs d'or ont bénéficié depuis 2017 de 60 Mds€ de baisse d'impôts sans "ruissellement" sur notre économie, en particulier en termes d'augmentation des salaires ou d'effort d'innovation.
- La croyance, contradictoire avec la volonté affichée de "débureaucratisation", que l'on résout des problèmes politiques, sociaux et économiques par des mesures institutionnelles présentées comme des fins en elles-mêmes alors que ce sont des moyens : confirmation d'une réforme constitutionnelle visant à changer encore le statut de la Corse, réactivation du comité interministériel de l'immigration, grande conférence nationale et conférences régionales sur l'eau, nouveau comité interministériel des outremers, organisation d'un comité interministériel du handicap, création d'un commissariat à l'enfance.
- Mais surtout, le très peu de temps consacré à la transformation écologique, à la souveraineté en matière énergétique, numérique ou industrielle et en particulier, à l’absence de mesures d’urgence ciblées visant à endiguer la vague de liquidations et de licenciements qui frappe notre pays depuis quelques mois.
À ce stade, nous ne cautionnons pas pour autant la censure et attendrons les votes sur le PLF et sur le PLFSS pour nous prononcer. Nous notons toutefois que les discussions reprennent là où le gouvernement Barnier les avait laissées avant d’être contraint à la démission, ce qui n’est pas de la meilleure augure.
Communiqué de presse
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