Accord
commercial États-Unis – Union européenne
Face à la capitulation de la Commission européenne, résistons au diktat américain et opposons un veto de la France et d’autres États membres à cet accord !
Le 27 juillet 2025, les États-Unis et l’Union européenne ont conclu un accord commercial au net avantage du premier, puisque l’Union européenne s’engage à acheter aux États-Unis en lieu et place de la Russie pour 750 milliards d’euros de produits énergétiques, principalement des combustibles fossiles qui ralentiront d'autant les efforts de décarbonation, et à investir 600 milliards d’euros sur le sol américain… En échange de quoi, les États-Unis se contentent de limiter l’augmentation des droits de douane à 15 % ! La seule contrepartie de cette dépense colossale, favorable à l’économie américaine, est donc la confirmation de droits de douane accrus sur les produits européens exportés vers les États-Unis !
Le seul point de l’accord que l’on peut considérer comme positif est l’exclusion de certains secteurs stratégiques, qui bénéficieront d’une exemption de droits : l’aéronautique, les équipements pour semi-conducteurs, certains produits agricoles ou chimiques.
Ces droits de douane s’ajoutent à une baisse de 13 % du dollar depuis l’investiture de Donald Trump en janvier 2025, accentuant la perte de compétitivité des entreprises européennes face à leurs homologues américaines. Cette double peine ne pourra qu’ébranler les chaînes de valeur et d’approvisionnement, au bénéfice des États-Unis. Le nécessaire rééquilibrage de cette situation sera long et difficile.
Soulignons aussi que cet accord ne sera pas perçu de manière uniforme à travers l’Europe. Certains pays, comme l’Allemagne ou l’Italie, se féliciteront d’avoir préservé leurs excédents commerciaux avec les États-Unis. Les Pays-Bas ou la Belgique se réjouiront de pouvoir continuer à importer massivement des produits américains, qu’ils revendent ensuite au reste de l’Union européenne.
Quant à la France, elle s’agite et pousse d’ores et déjà via son Premier ministre des cris d’orfraies mais elle ne fait rien et laisse agir la Commission européenne.
Celle-ci exerce ses compétences propres de manière de plus en plus autonome, esquissant de facto un cadre fédéral sans en assumer ouvertement la logique ni la légitimité démocratique. Elle conduit seule les négociations commerciales majeures, reléguant les États membres au rôle de spectateurs impuissants, comme l’a montré l’accord UE-Mercosur, imposé sans véritable débat ni contrôle parlementaire national. Dans ce système verrouillé, les protestations de façade de certains gouvernements — au premier rang desquels la France — ne sont que des postures creuses, vite oubliées une fois les projecteurs éteints. Tant que ces mêmes gouvernements accepteront ce déséquilibre sans imposer un rapport de force réel, la Commission continuera d’ignorer leurs gesticulations diplomatiques et cédera systématiquement aux intérêts des plus puissants, qu’ils soient étatiques ou économiques.
Face à ce constat de capitulation, l’Engagement réitère ses propositions pour garantir la souveraineté nationale et européenne :
Mettons enfin en place un protectionnisme raisonné, fondé sur des normes sociales et écologiques ambitieuses, notamment à travers la directive CSRD. L’imposition de normes exigeantes en matière de droits sociaux et de protection de l’environnement constitue la meilleure manière de protéger nos entreprises agricoles et industrielles d’une concurrence déloyale, notamment américaine, qui foule aux pieds les droits des travailleurs et l’avenir de notre planète.
Accélérons la transition énergétique, via les énergies renouvelables et le nucléaire, pour ne plus dépendre du pétrole et du gaz américains.
Développons l’intelligence artificielle (IA) européenne pour rattraper l’avance technologique américaine et ne cherchons pas à l’accroître en important des puces d’IA américaines comme l’a accepté la Commission européenne !
Demandons en matière de défense, compte tenu des besoins massifs de réarmement, la systématisation d’un "Buy European act" afin de garantir l’autonomie stratégique pleine et entière des pays de l’Union. Le réarmement européen ne doit pas bénéficier à l’industrie américaine !
Exigeons dans un souci d’équilibre, puisque les Européens sont contraints par cet accord d’acheter leur énergie en priorité aux États-Unis, que les États-Unis achètent en priorité des produits de santé et agroalimentaires de l’Union européenne.
Enfin, exerçons un droit de veto de la France et d’un nombre suffisant d’États membres pour bloquer cet accord commercial inique. Ne laissons pas filer le temps et n’enchaînons pas les discours creux comme pour l’accord UE-Mercosur. Agissons !
Commission Économie, industrie, économie sociale et solidaire
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