Une volonté ambitieuse pour la France et l’Union européenne
Voici les propositions que nous portons au débat public dans le cadre des élections européennes de 2024 puis au-delà, afin d’y porter un message d’espoir et avec l’ambition d’infléchir le cours de la construction européenne.
Nous voulons revitaliser les territoires, par la modernisation des infrastructures et par l’implantation ou le maintien d’industries génératrices d’emploi et de richesses, contribuant de fait à la transition énergétique et écologique, à la restauration de notre balance commerciale et au financement de services publics de proximité : santé, éducation, transports, sécurité.
Nous voulons renforcer notre industrie. Pour cela, nous devons pouvoir exclure du champ du droit de la concurrence des secteurs ou des entreprises stratégiques afin d’y réaliser les investissements nécessaires. Nous devons pouvoir aider financièrement ces implantations ou faciliter la constitution d’alliances industrielles françaises ou intra-européennes, dans le respect de critères écologiques et sociaux. Nous devons pouvoir orienter la commande publique vers des fournisseurs socialement et écologiquement responsables, privilégiant les fabrications locales et les circuits courts. Pour le financement, l’épargne individuelle doit être fléchée vers les investissements industriels, dans les PME et les entreprises de taille intermédiaire innovantes tout en conciliant rémunération raisonnable et risque modéré. Nous proposons de mettre en place des fonds souverains étatiques et européens permettant le financement d’investissements d’avenir et la protection des secteurs d’activités stratégiques.
Nous voulons instaurer la préférence communautaire systématique dans la santé, l’énergie, la sécurité, la défense, l’alimentation, les transports ou encore le numérique pour fermer certains marchés stratégiques aux entreprises extérieures à l’Union européenne. Cela doit s’accompagner de l’octroi de marges de manœuvre afin de préserver et de développer les infrastructures critiques dans les domaines de l’énergie (nucléaire, hydroélectrique), des transports (réseau ferré, bornes de recharge) et du numérique (protection des données, cybersécurité). Nous souhaitons de plus l’instauration de clauses miroirs, de barrières douanières tarifaires et normatives européennes ou nationales préservant les productions locales et les circuits courts face aux importations de denrées ou de produits industriels provenant de pays à moindre exigence écologique ou sociale. Les produits des droits de douane sont affectés à l’État membre destinataire final des marchandises concernées et non, comme c’est le cas aujourd’hui, au premier État membre dans lequel ces biens transitent. Nous proposons l’instauration, comme en matière agricole, d’une obligation de traçabilité des produits industriels importés et de marquage d’origine des produits manufacturés quel que soit leur lieu de production, pour mieux informer et éclairer les consommateurs européens.
Nous voulons rétablir la confiance dans des États et dans l’Union européenne forts, régulateurs, stratèges et protecteurs, ce qui signifie la fin des dérives fiscales et du dumping social, au sein même de l’Union européenne, mais pas l’avènement d’une économie étatique ou des nationalisations massives. Nous arrêterons les négociations d’accords de libre-échange bilatéraux conduisant à fragiliser nos producteurs agricoles et industriels et à importer des produits au fort impact carbone, à bas coût, de moindre qualité et fabriqués dans un cadre social et environnemental moins exigeant. Nous renégocierons les traités historiquement influencés par des lobbies étrangers et à dominante austéritaire, en particulier dans le domaine de l’énergie.
Nous voulons l’arrêt total de l’élargissement de l’Union européenne tant que les institutions européennes actuelles ne sont pas davantage démocratisées et que les déséquilibres économiques et sociaux entre les États membres ne sont pas sensiblement réduits. Nous refusons tout fédéralisme européen et promouvons une Europe confédérale des États-Nations. Nous prônons la sortie du commandement militaire intégré de l’OTAN afin de permettre le développement de l'Europe de la défense à travers des unités militaires communes et des coopérations industrielles similaires à celle en cours avec la Belgique. Nous souhaitons promouvoir une Europe de la culture et de l’éducation, seule à même de rapprocher durablement les peuples. Enfin, la pacification sociale et sociétale est à mener avec une approche exigeante et humaniste de l’immigration et des questions sécuritaires en reprenant temporairement la main sur les contrôles à nos frontières si la situation l’exige.
Nous assumons pleinement les termes de souverainisme ou de protectionnisme social et écologique pour qualifier ces ambitions, ce qui ne signifie aucunement que nous cautionnons le nationalisme, l’exclusion ou le repli sur soi. Parce que nous plaçons la protection de l’être humain et de l’environnement au cœur de nos réflexions, nous revendiquons tout autant les termes d’humanisme et d’écologisme pour les caractériser.
Nous porterons de message et ces propositions lors des élections européennes de 2024.
Au-delà, nous appelons tous ceux qui pensent qu’une alternative est indispensable et possible, ceux qui souhaitent porter nos valeurs sociales et souveraines, ceux qui veulent participer au redressement de la France, à s’engager à nos côtés.
Photo de Frederic Köberl sur Unsplash
L'Ukraine dans l'Union Européenne, c'est non.
À coups de milliards d'argent public, au mépris des intérêts français et européens, le...