Chaos à Mayotte : Défendre nos concitoyens et rétablir l’ordre républicain
Sécurité et application de la loi républicaine française à Mayotte.
Les provocations de l’Union des Comores doivent cesser. Les gouvernements successifs de la France ont pourtant accompagné financièrement les Comores depuis le choix de leur indépendance en 1974.
Si par ce biais, et depuis de nombreuses années, le financement de l’agriculture, de la biodiversité, de la micro -finance, des formations professionnelles et des soins dans ce pays pauvre est louable, il n’est pourtant pas dû. Le moins qu’on puisse dire est que les efforts français pour aider au développement de l’Union des Comores ne sont pas reconnus.
L’actuel gouvernement Français continue de miser sur la patience stratégique en finançant les Comores, qui ne reconnaissent toujours pas l’identité française de Mayotte et continuent à jouer du levier migratoire, malgré l’accord cadre de 2019 par lequel les Comores s’engagent à tenir leurs mouvements migratoires et à lutter contre le trafic d’êtres humains.
Force est de constater que le gouvernement comorien ne tient pas ses engagements.
Cette situation pèse sur notre territoire et nous devons nous faire l’écho de la volonté de nos compatriotes de Mayotte. Nous devons prendre nos responsabilités vis à vis de nos concitoyens car les accords politiques, notamment de récupérer les clandestins comoriens, ne sont pas tenus. L’insécurité règne et le développement de Mayotte est empêché tant par la multiplication des clandestins sur le territoire que par la hausse affolante de la criminalité. La situation devient dramatique : attaques de bus scolaires, trafics en tous genres, environnement local vandalisé par l’apparition de milliers de bidonvilles qui accaparent des terrains privés et publics, vols et meurtres.
Nos concitoyens mahorais sont désespérés, écœurés de voir que nos gouvernements successifs les ont abandonnés à leur sort. De l’autre côté les ressortissants comoriens en détresse grave sont parfois manipulés par leur propre gouvernement qui ne parvient pas à se développer seul malgré l’importante aide internationale. Il faut urgemment évacuer les illégaux, détruire les bangas, des bidonvilles à flanc de colline sur terrain glissant et rocailleux, il en va de la santé publique, redonner de l'ordre sur l'île, rétablir la sécurité et l’état de droit sur notre territoire, reprendre pied dans la région, car si les flux migratoires proviennent essentiellement des Comores, d’autres dynamiques apparaissent au départ de Madagascar ou encore de la région des Grands Lacs en Afrique. Si ces populations fuient leur pays, leurs gouvernements ne sont pas irréprochables et doivent être mis devant leurs responsabilités.
Des opérations de sécurité seront légitimement fondées à défendre l’état de droit à Mayotte et dans nos frontières afin de protéger nos ressortissants et notre territoire. C’est aussi la condition sine qua non de lancer un grand plan de développement à Mayotte, mais aussi dans tous nos territoires outre-mer qui font face à des situations similaires de développement empêché : logements, écoles, universités, police, hôpitaux, tribunaux, administrations, à même d’offrir un service public digne de ce nom et de séduire les investisseurs notamment dans l‘écotourisme qui reste à développer.
Nous souhaitons assurer la sécurité de nos concitoyens et faire décoller le développement qui permettra à nos territoires d’outre-mer de devenir les meilleurs représentants, les plus beaux atouts de la France dans les océans et les continents les plus éloignés de l’Europe.
Nos concitoyens mahorais souffrent du déni qu’une partie de la communauté internationale leur oppose quant à leur identité française : les mahorais étaient, sont et resteront français selon leur propre volonté. Nier l’identité française qu’ils possèdent et revendiquent, nier leur droit à disposer d’eux-mêmes est profondément révoltant, faire reconnaitre à la communauté internationale l’identité française des mahorais constitue l’un de nos engagements à l’égard de nos compatriotes.
À force de subventionner les Comores à fonds perdus, sans obtenir de relation apaisée, au contraire, nous nous portons à nous-mêmes un grand préjudice.
Depuis six ans Emmanuel Macron n’est pas parvenu à améliorer la situation des Mahorais qui s’est encore détériorée ; l’opération Wuambushu en cours est bien accueillie par la population et les élus de tous bords, mais l’opération est mal agencée, n’agit pas en coopération avec le Quai d’Orsay ni avec la coordination de tous les services de l’Etat, et aucun plan de développement n’est prévu pour l’île : c’est profiter de la situation à Mayotte pour faire de la communication et tenter de rattraper un retard de l’Etat, qui devra s’investir beaucoup plus pour rétablir la sécurité, permettre et accompagner le développement de l’île et de l’ensemble des Outre-mer.
Il est temps d’agir, d’apporter les réponses attendues par nos compatriotes Mahorais comme par tous nos compatriotes outre-mer, et de faire rayonner ces territoires au-delà des océans.
Si nous voulons développer Mayotte, si nous voulons pouvoir être en capacité d’y accueillir dignement des étrangers, nous devons faire respecter les accords conclus avec le gouvernement comorien tout en protégeant notre territoire et nos compatriotes.
Les propositions de L’Engagement :
°Défendre Mayotte et les Mahorais, assurer la sécurité et la prospérité du territoire, relever le niveau de vie des ultra-marins.
-Inclure dans la loi de programmation militaire plus de moyens pour nos territoires atlantiques, mais surtout indiens et pacifiques.
-Développer notre marine nationale ainsi que le recrutement de marins de toutes spécialités dont le faible nombre contraint nos ambitions et nous empêche d’assumer nos responsabilités.
-Faire reconnaître à l’Union des Comores ainsi qu’à la communauté internationale l’identité française de Mayotte, pour laquelle nos compatriotes se sont battus et ont pu s’exprimer librement, à plusieurs reprises.
-Faire de chaque territoire d’Outre-Mer un pôle de rayonnement économique dans son aire géographique et faire des Outre-Mer les avant-postes de la France dans le monde
-Etablir un plan massif de développement des infrastructures dans les Outre-Mer (eau, électricité, logements, déchets, transports, administrations, formations).
-Décentraliser les attributions de lignes aériennes : ouvrir le ciel.
-Atteindre un niveau d’emploi équivalent à la moyenne nationale.
-Réformer l’octroi de mer afin de favoriser le développement des Outre-Mer.
-Soutenir la filière agricole dans sa mutation, diversification, spécialisation sur des marchés de haute qualité, développement de l'agroalimentaire.
-Décliner dans chaque territoire le "made in France".
-Consacrer la régionalisation de l’emploi et des responsabilités.
-Transformer la continuité territoriale en un dispositif de soutien à la mobilité internationale.
-Rétablir une filière professionnelle diplomatique (corps diplomatique) supprimée par E. Macron.
Shannon Beck, référent outre-mer
Crédit Photo Morgan Fache