Mayotte : Le manque de souffle de l’État
Alors que le bilan provisoire des victimes causées par le cyclone Chido ne cesse de s’alourdir et que l’ampleur des dégâts rend difficile la recherche de survivants, "l’Engagement" adresse son plus vif soutien à nos compatriotes de Mayotte et salue l’action des secours.
Si les forces de la nature, implacables, terriblement difficiles à affronter, ont dévasté le 101e département français où tout reste à reconstruire, le bilan politique lui, est tout autre.
Département le plus pauvre de France, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques estime que 77% de la population mahoraise vit sous le seuil de pauvreté, environ 30% des habitations n’ont pas accès à l’eau courante - quand il y a de l’eau potable - près de la moitié des habitations sont en tôle, un tiers de l’habitat y est informel (comprendre des bidonvilles, souvent à flanc de colline sur terrain glissant) dû à une forte immigration illégale venue massivement des Comores voisines qui ne reconnaissent ni l’identité ni la souveraineté française de Mayotte, la criminalité est élevée ainsi que le coût de la vie, jusqu’à trente fois plus cher qu’en métropole pour ce qui concerne l’alimentation, alors que 36% de la population recherche un emploi.
Ce simple constat, révoltant, permettait pourtant de savoir qu’à la moindre crise Mayotte s’effondrerait. Et pourtant, aucune action d’ampleur n’a été entreprise pour retourner la situation.
L’immigration illégale qui pèse lourdement sur les faibles infrastructures du département n’a pas été endiguée, l’ordre sur l’île n’a pas été rétabli, le décollage économique n’a jamais eu lieu. Pire, l’Etat n’a pas voulu faire valoir son droit face aux provocations des Comores. L’Etat n’a pas voulu défendre notre territoire ni les intérêts de nos compatriotes. La catastrophe actuelle ne fait qu’appuyer tristement les impérities de l’Etat : ce sont les vents qui ont balayé Kaweni, le plus grand bidonville de France, pas les pouvoirs publics.
Mayotte, comme les autres territoires d’Outre-Mer, ne semblent pas intéresser nos dirigeants qui ne réagissent qu’au gré des vents et des manifestations d’ampleur, sans méthode, sans vision, sans ambition.
L’Engagement réaffirme son soutien le plus ardent à nos compatriotes d’Outre-Mer et leur propose un plan de développement pour renouer avec l’esprit révolutionnaire de la loi de départementalisation du 19 mars 1946, proposée par Aimé Césaire. Nous souhaitons assurer la sécurité de nos concitoyens et faire décoller le développement qui permettra à nos territoires d’Outre-Mer de devenir les meilleurs représentants, les plus beaux atouts de la France dans les océans et les continents les plus éloignés de l’Europe.
-Reconstruire Mayotte et établir un plan massif de développement des infrastructures dans les Outre-Mer (eau, électricité, logements, déchets, transports, administrations, formation) en respectant l’environnement et en s’adaptant au changement climatique.
- Inclure dans la loi de programmation militaire plus de moyens pour nos territoires atlantiques, indiens et pacifiques, avec un effort stratégique pour ces derniers.
-Développer notre marine nationale ainsi que le recrutement de marins de toutes spécialités dont le faible nombre contraint nos ambitions et nous empêche d’assumer nos responsabilités.
-Faire reconnaître à l’Union des Comores ainsi qu’à la communauté internationale l’identité française de Mayotte, pour laquelle nos compatriotes se sont battus et ont pu s’exprimer librement, à plusieurs reprises.
-Faire de chaque territoire d’Outre-Mer un pôle de rayonnement économique dans son aire géographique et faire des Outre-Mer les avant-postes de la France dans le monde.
-Créer une université de rang mondial pour la biodiversité en Guyane.
-Créer une université de rang mondial pour les fonds marins en Polynésie.
-Décentraliser les attributions de lignes aériennes : ouvrir le ciel.
-Atteindre un niveau d’emploi équivalent à la moyenne nationale.
-Réformer l’octroi de mer afin de favoriser le développement des Outre-Mer.
-Soutenir la filière agricole dans sa mutation, diversification, spécialisation sur des marchés de haute qualité, développement de l'agroalimentaire.
-Décliner dans chaque territoire le "made in France".
-Récupérer un maximum de fonds européens pour financer des projets d’insertion.
-Consacrer la régionalisation de l’emploi et des responsabilités.
-Transformer la continuité territoriale en un dispositif de soutien à la mobilité internationale.
Mayotte : pour une mobilisation générale de tous les moyens de la nation
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