Journée mondiale de l'eau : la France en première ligne
Le changement climatique est un phénomène violent et qui s’accélère. Dès 2030-2040 se manifesteront des ruptures irréversibles qui affecteront les modes de vie sur Terre. Cette journée mondiale de l’Eau est l’occasion d’alerter nos concitoyens sur une menace majeure qui nous concerne tous.
La France ne sera pas épargnée.
Le phénomène le plus déstructurant concernera la transformation de la période estivale en une saison très sèche et très chaude, entraînant l’aridification d’une grande partie de notre territoire.
Ces périodes de sécheresses durables mettront en situation extrêmement critique de nombreuses filières agricoles, entrainant un danger pour notre sécurité alimentaire. Elles auront aussi de graves conséquences dans d'autres domaines : santé, production énergétique, habitat, urbanisme, tourisme, assurances, pénibilité au travail …
En Europe, la France apparait avec l’Espagne comme l’un des pays les plus exposés. Plus que l’évolution des températures, c’est la perturbation du cycle de l’eau qui représente pour nous la plus grande menace.
Déjà en 2023, plusieurs centaines de communes ont été privées d’eau et le débit de nos rivières ont été affectés, notamment dans le sud-ouest.
Trois grandes régions sont particulièrement à risque : le pourtour méditerranéen, fortement urbanisé ; le sud-ouest, autour des plaines de la Garonne ; la partie du pays située à l’ouest d’une ligne Bordeaux - Longwy. Ces trois régions sont celles qui reçoivent aujourd’hui le moins de précipitations et leur avenir climatique est critique. Sur ces régions, la production agricole très présente est essentielle à nos souveraineté et sécurité alimentaires. L’avenir de cette production est menacé, et pour certaines cultures comme le blé, le soja, le maïs, à l’horizon 2035 – 2045.
Reprendre la main aussi sur le climat !
Des solutions existent pour atténuer ce phénomène. Elles concernent par exemple la préservation et le développement des espaces forestiers et des haies, la lutte contre l’artificialisation des sols et l’étalement urbain, la mise en œuvre de la transition agricole, la modification des habitudes alimentaires etc.
Mais il y a urgence. Une action politique forte et déterminée est indispensable pour organiser et déployer les mesures indispensables, en rupture avec les méthodes du passé.
La transformation qu’il s’agit d’opérer est considérable. Elle touchera nos pratiques de gestion du territoire. Elle devra découler d’une vision globale qui appellera des plans de mise en œuvre locaux. La réussite de cette transformation déterminera notre destin. Elle appellera un chemin démocratique qui devra associer toute la nation à son élaboration.
L’Engagement prend via sa commission Environnement toute sa place dans cette réflexion et produira dans les prochaines semaines ses préconisations pour la préservation de ce bien commun, vital pour notre population et nos activités, qu’est notre ressource en eau.
Frédéric Durdux / Nicolas Calvet
Commission Environnement - Agriculture
(c) Crédit photo SIPA/DNA
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